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Champion du monde de vitesse en windfoil en 2023 au Rouet, William Huppert s’est cette année classé deuxième du Prince of Speed – Championnat du monde ISWC 2024. Un excellent résultat pour FRA-330, au terme d’une belle compétition organisée par Principe Baldini.
William Huppert s’est confié en interview à Windmag !


- William, que représentent à tes yeux le Prince of Speed - Championnat du monde ISWC, et ce spot du Rouet ? 

J’aime beaucoup cet évènement, c’est le premier évènement qui a mis en place un titre de vitesse en foil. Il y a toujours eu des compétitions de vitesse en aileron classique, mais l’an passé c’était la première fois qu’un titre en foil était en jeu.
C’était à mes yeux super intéressant, cela me plaisait. Le format est assez simple, avec des runs de vitesse dans une zone délimitée. C’est assez lisible pour le public, les gens peuvent facilement comprendre le déroulé des manches, que ce soit ceux qui sont sur place ou ceux qui suivent cela de l’extérieur.

Le spot du Rouet, je l’ai découvert avec cette compétition. Je naviguais souvent à Gruissan, à Leucate, mais le Rouet se situe entre les deux. Ce spot possède une petite spécificité, tu peux passer un peu plus près de la plage qu’à Gruissan par exemple. Cela rend le spot super lisse, et les stats de vent sont vraiment bonnes…

On se retrouve assez souvent, au Rouet, à aller vite, cela fait toujours plaisir !

Même pendant la compétition, nous avons eu du vent assez fort, nous avons signé des 500m à plus de 35 nœuds et ça, tu ne peux pas le faire partout…

C’est donc toujours agréable d’aller naviguer là-bas au Rouet, tu as de belles sensations de vitesse !

- Quelles étaient tes ambitions en arrivant sur cette édition 2024, après ton titre mondial l’an passé ? 

L’ambition était de conserver le titre mondial, ou a minima de rester sur le podium. Je suis super content d’avoir terminé deuxième, après un hiver pas facile avec mes histoires de sponsoring etc (William Huppert est en recherche de nouveaux sponsors et de soutiens financiers, ndlr). J’ai un peu changé cet hiver ma manière de me préparer et de travailler, en étant un peu moins focus sur le matériel puisque j’utilise le même matos que l’année passée. Je le connaissais donc déjà très bien. J’ai travaillé un peu plus sur moi-même et sur la prépa physique, qui n’étaient pas vraiment prioritaires pour moi auparavant. J’étais en effet salarié depuis une dizaine d’années, tout en menant mon projet sportif.
Je travaille un peu différemment désormais, je suis content de voir que je suis toujours performant et que je vais toujours vite.Ce championnat du monde ISWC se situait un peu en ouverture de saison, cela fait donc plaisir de signer ce résultat.

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- Comment t'es-tu senti sur l'eau avec ton matos, au fil des manches ? 

L’avantage, c’est que je le connaissais vraiment par cœur. Souvent, quand tu arrives sur une compétition, même si tu t’es entraîné avant, il y a des petits ajustements à faire, notamment en fonction du spot. Là, je naviguais exactement avec le même matériel que lors de l’édition 2023, qui m’avait apporté le titre mondial. Je connaissais les réglages à mettre en place, que ce soit ceux du foil, de la voile etc. J’ai juste dû me réadapter au vent fort et aux vitesses un peu élevées, mais d’un point de vue matériel, je me suis senti directement en confiance pour attaquer. Tout était déjà prêt !

 

-  Quel bilan global tires-tu de cette compétition ?

Je retiens qu’il y a de plus en plus de participants, que la vitesse est un format vraiment simple à comprendre. Pour notre sport, c’est vraiment un plus. L’organisation, notamment Principe Baldini, déploie beaucoup d’efforts et le standard augmente année après année. J’ai également bien aimé regarder les courses en aileron, le vent était vraiment fort et les concurrents ont réalisé de superbes scores !
Ils passaient très près de la plage, et en tant que pratiquant j’ai vraiment apprécié.
Cet évènement a été un succès, l’endroit s’y prête bien, les statistiques de vent sont bonnes donc l’évènement a peu de chances de « se rater ». Tout est bien huilé, c’est super agréable de descendre sur cette course.



- Deux podiums en deux ans, c'est une belle statistique. Cela te donne t-il déjà envie de revenir pour tenter la passe de trois, ou essayer de reconquérir le titre mondial ?

Exactement, hormis la Coupe du monde en 2021, mon titre mondial en 2023 puis cette deuxième place cette année constituent mes premiers podiums internationaux. Cela me motive à poursuivre dans cette voie, le Prince of Speed – Championnat d monde ISWC s’améliore d’année en année. Je serai bien entendu présent l’année prochaine ! J’aimerais bien passer si possible plus de temps sur le spot du Rouet, pour chasser les records. Nous n’avons pas eu lors de cette édition les conditions record, car le vent était un poil fort et cela ne nous permettait pas d’aller chercher des chronos optimaux.
Mais c’est vraiment l’endroit où c’est possible de le faire, en aileron ou en foil.
C’est clairement une chance, pour nous riders, de disposer de ce spot en France, car il n’y a pas besoin de traverser la planète ! Cela vaut le coup de venir un peu plus souvent qu’uniquement pour la compétition, je suis ainsi motivé pour mettre cela en œuvre !  

- Quelque chose à ajouter ? 

Je remercie Principe d’avoir encore donné beaucoup d’énergie pour organiser la compétition, d’avoir proposé de la vitesse en foil. Merci notamment à mon club et mes partenaires extra-planche, qui continuent à me soutenir malgré la période difficile et l’année un peu spéciale. C’est grâce à eux que j’ai pu me déplacer et participer à ce Championnat du monde, et poursuivre la pratique de ma passion. 




Crédits photos : Prince of Speed / Aurélien Toulan 

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